Marche en ville - La FFrandonnée s'engage

Parlons Marche

La FFRandonnée a une expérience solide, presque centenaire, de l’aménagement d’itinéraires pédestres et de développement d’activités de loisir.

Au moment où se posent les questions de changement climatique, de santé et d’environnement, les mobilités actives sont présentées comme une alternative. La Fédération souhaite mettre ses connaissances acquises dans l’aménagement de l'espace rural au bénéfice des politiques urbaines dans les domaines de l’urbanisme, de la culture, du tourisme et de l'éducation.

Interrogés par l’Association des Régions de France en 2019, 72 % des français se sont déclarés marcheurs. Nos concitoyens souhaitent vivre et travailler dans un territoire agréable, apaisé et ouvert à l’usage des piétons. La marche joue un rôle essentiel : c’est le premier mode de déplacement partagé, créateur de lien social, vecteur de santé, et moteur économique. La randonnée peut et doit beaucoup apporter à la pratique de la marche dans tous les territoires. La marche est la première des mobilités actives. Des progrès sont encore possibles à condition qu’on la prenne mieux en compte.

La FFRandonnée interpelle des candidats aux municipales !

La Fédération Française de la Randonnée Pédestre souhaite connaître les dispositions que les candidat(e)s aux municipales proposent pendant votre mandature pour atteindre les objectifs suivants : 

  • Faire évoluer les comportements en redonnant le goût de la marche à nos contemporains,
  • Aménager une ville apaisée, sûre et agréable,
  • Promouvoir le marcheur.

La Fédération peut accompagner les municipalités prêtes à s'engager vers les orientations favorables à tous les marcheurs et piétons. Pour se faire, elle met à disposition les propositions d'actions concrètes :

 

Donner le goût de la marche

Plus les gens marcheront, plus cela sera profitable. Que ce soit pour la santé, le loisir, le sport, le quotidien. Le pas le plus important c’est le premier pas et « qui marche un jour, marchera toujours ».

Mais pour que nos concitoyens utilisent moins les transports carbonés, il faut aussi faire évoluer les comportements. Cela demande de donner du sens à la marche et de compléter les aménagements, les réglementations par des services et une communication adaptée, et de s’assurer que le message passe.

Nous proposons :

  • De donner à nos concitoyens l’occasion d’expérimenter les avantages et les bienfaits de la marche à travers l’organisation d’événements : manifestations, randonnées thématiques, journées de la marche, initiations,
  • D’organiser des opérations ciblées et des programmes spécifiques pour des publics particuliers : écoles, entreprises, associations, seniors…pour accompagner leur mise en mobilité,
  • De compléter les aménagements réalisés par l’édition de documentations : guides, notices, recommandations ainsi que la réalisation d’opérations de communication spécifiques.
  • De promouvoir une éducation et une éthique du marcheur « code du piéton », « code du marcheur ».

 

Pour une ville agréable aux marcheurs

Une ville agréable au marcheur est une ville où on se sent en sécurité, avec des cheminements facilités et des services spécifiques. Une ville qui permet la rencontre de l’autre et la découverte.

Trop souvent le piéton est vu uniquement sous l’angle du piéton, et les aménagements qui lui sont destinés, décidés en fonction de la largeur des voies et de la situation des lieux publics. Ce n’est pas suffisant. Il est nécessaire de répondre simultanément aux besoins des personnes qui sont alternativement :

  • Marcheurs du quotidien (déplacements, travail, courses),
  • Promeneur pour le loisir (tourisme, santé),
  • Randonneur pour le sport, la découverte.

Nous sommes tous alternativement ces trois sortes de piétons. La Fédération fera le lien entre elles et fera remonter leur ressenti et leurs besoins vers les personnes en charge des politiques publiques notamment en matière de mobilités, d’urbanisme et de santé.

Nous proposons :

  • De faire de la sécurité des piétons une priorité,
  • De développer une politique d’itinéraires de qualité (labellisations),
  • D’intégrer plus fortement des critères de confort, d’agrément et de sécurité dans la définition des circulations marchables en développant des aménagements de confort spécifiques : signalétiques, toilettes, stations de repos par exemple,
  • D’aménager des itinéraires répondant à des besoins particuliers : loisir, culture, sport ou prenant en compte des usagers vulnérables : malades, jeunes, seniors, personnes à mobilité réduite.

 

Promouvoir le piéton et le marcheur dans une ville apaisée

Une ville apaisée est une ville où les équilibres entre les différents modes de déplacements ont été réorganisés autour de nouvelles priorités : réduction de la place de la voiture individuelle, ouverture aux mobilités actives, nouvelle organisation des services de transport. L’espace étant compté, il est essentiel que le développement de l’un ne se fasse pas au détriment des autres. Un bon aménagement du territoire nécessite qu’on pense en même temps et de manière coordonnée les aménagements que ces activités nécessitent.

La montée en puissance de nouveaux modes de déplacements, les besoins de nos villes modernes font que les espaces réservés aux piétons sont convoités et utilisés pour bien d’autres choses que les déplacements. Cela nécessite d’améliorer l’existant mais surtout doit nous inciter à imaginer de nouvelles réponses aux besoins des déplacements à pied, à innover.

Nous proposons :

  • La définition de plans marche répondant aux besoins des différents usages de la marche : piétons, promeneurs, randonneurs. Ce plan sera relié aux objectifs sociaux, environnementaux, économiques de la collectivité. Il sera une des composantes des futurs plans de mobilité discutés dans le cadre de la loi d’orientation sur les mobilités.
  • De définir à l’échelle du territoire un réseau de circulations piétonnes structurantes dont le réseau des itinéraires de randonnée et de promenade pourra constituer l’ossature
  • De compléter ces plans et aménagements par des mesures réglementaires adaptées.
  • D’associer les usagers de la marche et notamment les représentants de la Fédération Française de la Randonnée aux instances et travaux qui seront initiés dans le domaine des mobilités et des politiques incluant la marche.
  • D’innover, de rechercher de nouvelles manières d’aménager les espaces offerts aux piétons, de les rendre visibles et lisibles. Cette recherche d’innovation concernera également la manière dont on porte à connaissance du public ces réalisations, notamment par le moyen des outils numériques.
  • D’évaluer régulièrement la part de la marche dans les politiques de mobilité et sociales (santé, tourisme, sport…) et l’impact des mesures mises en œuvre.